°Oeil du Futur° >Terre< [A Finir]

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I) A Ton Etoile

"Sous la lumière en plein
Et dans l'ombre en silence
Si tu cherches un abri
Inaccessible
Dis toi qu'il n'est pas loin
Et qu'on y brille
A ton étoile"

*Née.. Je le suis. Je me rappelle encore. Ma mère. Cette pauvre chatte, solitaire et incomprise...*
Le Soleil se couche. La Lune se lève. En fin croissant. Demain, dans deux jours, ce sera la nouvelle lune. La nuit tombée après le crépuscule. Les étoiles qui brillent. Les anciens esprits. Le ciel clair, malgré l'heure. Le vent frais qui soulève quelques feuilles. La douce brise qui fais trembler les arbres. C'est le début d'une nuit de fin d'été. Encore chaude. Encore claire. Le monde bouge. La vie continue.. Ou commence.

Il fait sombre. Il fait noir. Tout tourne. Elle ne vois rien. N'entend rien. Elle baigne dans une poche, maintenant trop petite pour

C'est cette nuit là. Dans l'ombre, en silence.. Une forme bouge. Elle avance. Se trouve un passage partout. C’est une chatte. Impossible de bien voir son pelage dans la nuit. Ni ses yeux. Elle avance. Elle a l'air belle. Son ventre est arrondi. Bien suffisamment déjà. Mais pas par obésité. Non. La mise à bas était bientôt. Elle, la solitaire, allait avoir des chatons. Il était temps, elle le savait, elle le sentait. Mais elle était trop exposer. Encore un peu plus. Elle cherchait un abri. Espérait qu'il n'était pas loin. Tenir encore quelques instant..

elle. Il est grand temps qu'elle sorte. Elle bouge, ou elle essaye en tout cas. Car il est difficile de bouger dans cette endroit

La reine s'écroule. Elle n'en peut plus. La femelle tombe d'un coup sur le flanc. La fatigue a gagner. Elle sens dans son ventre. Une douleur. Elle n'a pas eu le temps de se cacher. elle est à la merci des chats magiques. Des animaux féroces. Ici, c'est elle et ses petits, les proies. A terre presque découvert. Ils sont déjà morts. Elle tente de ramper. Impossible. Son ventre se contracte. Puis, plus rien. Le mal cesse. Plus rien ne la perturbe. Pendant..

minuscule. Mais elle sent la sortie. Elle sent. Ça y est, elle l'a trouver. Elle essayer de s'avancer. Doucement. De, enfin, après

La Douleur reprend de plus belle. Elle pousse. La solitaire respire difficilement. Son visage se crispe. Elle a mal. Elle ne sais pas quoi faire. Peut-être qu'elle n'aurait pas du partir. Peut-être qu'elle aurai du rester dans son refuge, au lieu de vouloir partir. Mais c'était trop tard maintenant. Ce qui était fais était fais. Elle devait donner la vie ici, dans cette clairière. Dans cet endroit intimidant. Seule. Comme elle l'a toujours été. Comme elle est née, comme elle a vécu.. Et comme elle mourra. Elle a mal. Elle pousse..

onze longues lunes d’arrêt et de baignade, de sortir enfin à l'air libre. De voir le monde. De sentir l'air frais. La renaissance.. Une étoile..

Un miaulement. Un seul. La petite est née. Rousse comme le feu. Elle ne vois rien. Est trop petite pour entendre. Elle vient de s'ouvrir au monde. Elle est née sous l'étoile blanche. Oui, mais. Elle est née dans un soupir. La mère laisse tomber la tête. Elle ne murmure qu'un mot. Futur... Elle respire une fois. Son flanc se soulève.. Et retombe, inerte. Elle n'avait plus de force. Et sans elle, sa petite est déjà morte.

"Petite sœur de mes nuits
Ça m'a manqué tout ça
Quand tu sauvais la face
A bien d'autre que moi
Sache que je n'oublie rien
Mais qu'on efface
A ton étoile"

La chatonne se laisse doucement dériver dans le néant et l’ignorance...

"Toujours à l'horizon
Des soleils qui s'inclinent
Comme on a pas le choix
Il nous reste le cœur
Tu peux cracher même rire,
Et tu le dois
A ton étoile"



II) 1/ Le Vent Nous Portera

"Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien là
Le vent nous portera

*Une enfance.. J'en ai eu une, je me rappelle. Triste, et sans amour. Mais c'est toujours une enfance..*
Elle ouvrit les yeux et se réveilla. Elle, la survivante, comme on l’appelait. Elle se réveillait enfin de son sommeil si long. Elle sortait de son comas. Plusieurs semaines étaient passé. Peut-être même une lune. La chatonne pouvait ouvrir les yeux. Elle pouvait entendre. Elle avait vu le jour depuis une lune presque. Pourtant, elle avait presque la taille d'un nouveau né. Petite, innocente. Comme une petite souris qu'on a piéger entre ses griffes. Apeurée. Elle respire vite. Trop vite. L'air lui brûle les poumons. Elle est perdue, et se sent, encore une fois, attirer par le néant..

"Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s'il ne sert à rien va
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"

Apparemment, elle se réveilla le lendemain. Un peu moins inquiète. Un peu plus sure d'elle. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle examina l'endroit où elle était. C'était une sortes de tanière. Assez grandes pour accueillir plusieurs chats. Il y avait plusieurs lits de mousse. La chatonne était allongée sur l'un d'entre eux. Il y avait, rangés et classés, des herbes et autres plantes. Pas difficile à comprendre qu'elle était dans une tanière. Mais de qui ? Elle tenta de se lever, impossible. Elle était seule.

- Ah ! Tu t'es réveillée.

La petite tourna la tête, surprise. Un chat était à l'entré de la tanière, un paquet d'herbe à ses pieds et.. Une petite souris, petit rongeur, qui n'avait pas eu de chance ce jour là. La chatonne cligna des yeux, regarda le matou, puis la souris. Elle se mit à saliver, et se rendit compte à quel point elle avait faim. Son ventre gargouilla à en faire trembler le sol. De quand remontait son dernier repas ? Elle l'ignorait. Ses yeux pétillaient

- Mange, tu dois avoir faim..

Le chat glissa la proie jusqu'à la petite enfant affamée. Cette dernière se jeta dessus. Elle dévora voracement sa proie. A grandes bouchées. En moins de cinq secondes, elle avait fini. Quel appétit ! La petite se lécha les babines. Elle n'était pas vraiment rassasiée, mais elle tiendrait le coup jusqu'au prochain repas. Le guérisseur s'approcha. Il demanda d'une voix douce.

- Comment tu t'appelle ?

- .. Futur...

La petite avait répondu d'une voix à peine inaudible. Pire qu'un murmure. Un souffle. Juste un souvenir de sa naissance. Ce n'était peut-être pas le nom que sa mère voulait lui donner, mais la petite l'avait entendu comme ça. LA chatonne se mit à trembler. De froid, peut-être. Ou d’innocence. Elle tremblait un peu. Mais déjà trop pour un chaton. Le guérisseur s'approcha et se coucha près de la chatonne pour la réchauffer. Il passa sa langue sur la tête de la petite, entre les deux oreilles. Et..

~ Flash ~
Silence. Il n'y avait rien. Juste le bruit des grillons. Leur chant simple dans la clairière. Et une voix..
- Pauvre petite..

- Alors tu t'appellera Patte du Futur.. Tu ne crains plus rien maintenant.

Cette voix.. C'était.. Oui, c'était la même que dans sa vision. La seule de son enfance, d'ailleurs. Et la première. Sa première expérience.. Oui. Une voix.. Douce et dure à la fois. La voix. Celle d'un chat plein de compassion. Patte du Futur. Son nom. Elle en était fière. Très, même. Mais elle ne comprenait pas trop ce qui se passait. Ce qui lui arrivait. Elle ne savait pas où elle était. Juste dans une tanière. Seule. Ou presque.. Dans la nuit qui tombe.
Elle s'endort..

"La caresse et la mitraille
Et cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain
Le vent les portera"

Le soleil s'était levé. Une nouvelle journée commençait. LE ciel restait clair, et les nuages se montraient peu. Belle journée qui arrivait. Pour sur. La petite chatonne se réveilla assez tôt. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le mâle qui s'était gentiment occupé d'elle la veille n'était plus là. Partit chasser, sans doute. Enfin bon. Patte du Futur était seule. Mais elle n'avait plus peur. Le chat l'avait rassuré. Elle se sentait prête à affronter presque n'importe qui. Ou n'importe quoi. Sauf des souvenirs...

"Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient?
Le vent l'emportera"

Encore une fois, Patte du Futur tenta de se relever. Péniblement. Elle resta quelques instants debout sur ses pattes fatiguées et ankylosées, avant de sentir ses forces la quitter. Pour ne pas s'écraser sur le sol, elle s'allongea vivement. Juste après un réveil, la chatonne se sentait déjà épuisée. Ses paupières s’alourdissaient encore un peu. Elle ne résisterai pas longtemps au sommeil. Ni à tous ces souvenirs du passé qui l'assaillirent. Tout. Mais pas une vision. Juste des souvenirs.. Tristes et sombres.

*Maman.. Maman.. ? Où es-tu, je ne te vois pas.. Je ne vois plus rien. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je ne viens pas de sortir de cette mer pour connaitre le vide. Je veux voir la plage qui entoure l'océan que j'ai laissé derrière moi. Maman ?*
Les pensées d'une pauvre petite chatonne. Qui vient de perdre sa mère. Qui ne le sait pas. Qui est seule au monde qui ne survivra pas. Pas seule. Elle a froid. Elle ne sent que l'odeur de la mort, qui l'enveloppe peu à peu. Sans espoir. Morte.

Patte du Futur verse une larme. Une. A ce moment, elle décide de ne plus reprendre les sentiments du passé. Juste ça. "Maman.." La tristesse, et le sentiment ancien..

"Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera"

II) 2/ Aux Sombres Héros De L’Amer

"Always lost in the sea
Always lost in the sea"

Un bel après-midi ! Le soleil bien haut. Les nuages bien répartis. Le ciel bleu, comme à son habitude. Le camp éveillé. Tout est beau aujourd'hui. Même les soucis sont comme envolés. Comme si la paix restait là, durable. Sans meurtre, sans guerre. Mais comment les clans peuvent survivre sans guerre.. Difficile à dire. Mais bon.. Les lunes ont passées. Deux, trois. Peut-être même quatre. Les félins ont grandis. Ont appris. Elle aussi..

Elle sors de la tanière. Elle est devenue grande, maintenant. Son doux pelage roussit au soleil. Ses grands yeux restent tels des miroirs. Neutre. Balayant la clairière. Elle ne sais pas quoi faire. Elle en a mare de rester là, sans rien faire. Elle s'ennuie. Elle veut bouger, devenir apprentie, se battre.. Elle veut grandir.

Puis elle le voit. Lui, qui s'est occuper d'elle lorsqu'elle est arrivée. Lorsqu'elle était dans les bras de la mort. Lorsqu'il n'y avait plus d'espoirs.. Mais il l'a fait survivre. Et, si elle est là aujourd’hui, c'était en partie grâce à lui. Depuis le temps, il n'avait prit aucune rides. Aucun signe de faiblesse. Il paraissait avoir toujours la même détermination. Et il l'avait. En d'autres termes, il n'avait presque pas changer d'un poil. Juste sa démarche un peu plus.. Fatiguée ? Il se tourne vers elle et s'approche.

- Bonjours Patte du Futur. Comment vas-tu ?

- Bien, merci, répondit la chatonne. J'en ai hâte d'être à mon baptême.

Patte du Futur lui sourit. Même si le guérisseur faisait partit d'une autre génération, la jeune chatte ressentait une profonde amitié pour ce matou. Lui, qui avait toujours été là pour elle. Depuis le début. Lui, qui c'était occupé d'elle. Qui l'avait rassuré quand elle avait peur. Il avait tout fait pour elle. Tout. Pour la sauvé, et lui laisser le droit de vivre. Et Patte du Futur ne l'avait jamais vraiment remercié. Il serai peut-être temps. Ça faisait déjà plusieurs lunes. C'est sur...

- Au fait.. Merci de t'être occuper de moi. J'étais sur le point de mourir, et tu ne m'a pas laisser tomber. Je te dois beaucoup.

Le mâle sourit. Il n'avait que faire des compliments. Il ne faisait que son travail. Et pourtant, il était surement l'un des félins les plus importants dans un Clan. C'est vrai. Plusieurs chats auraient trouver la mort sans un guérisseur. C'était son devoir. Sa mission. Et il en était heureux. Tout cela, Patte du Futur le savait. Elle aimait la manière de penser du mâle. Toujours positivement. Sincèrement. Mais parfois, il mentait. Seulement lorsqu'il le jugeait nécessaire. Mais la vérité, c'est bien ce qu'il manquait à la petite chatonne. Que savait-elle sur elle-même ? Pas grand chose...

- Dis... Je peux te poser une question ? demanda la petite.

- Hum ?

- Qui... Qui suis-je vraiment ? Ma mère, mon père... ?

Le mâle en face de Patte du Futur soupira. Il soupira. La chatonne rousse écarquilla légèrement les yeux. Elle connaissait le guérisseur depuis sa naissance, pour ainsi dire. Et jamais, elle ne l'avait vu soupirer. Ce n'était simplement pas dans ses habitudes. Et le fait de le voir comme ça étonna beaucoup la petite. La question était-elle délicate ? Elle attendit que le guérisseur parle.

- Eh bien... Tu as surement du le deviner, mais... Ta mère est morte. Et ton père, on ne sait pas qui il est. Ta mère était une sorte de voyageuse solitaire. D'après ce que je sais sur elle, elle ne demandait d'aide de personne.

III) ...

"..."

...